Préambule
Le début de ce texte m’a été imposé ! Ce fut ma seule manière de résister à la consternation où me plongeait l’assassinat de la rédaction de Charlie Hebdo. Mais cet impératif d’écrire sur le terrorisme me hantait depuis que j’avais acquis la certitude que, le 11 septembre 2001, le monde avait basculé dans l’impensable et dans le non-sens. Qu’en ce début janvier 2015 tous les « informateurs » accrédités s’empressent de prôner une « évidente » filiation avec les attentats newyorkais (au point d’oser parler d’un « 11 septembre français ») ne pouvait que réactiver ma révolte et me forcer au contre-discours…Celui dont aucune « autorité médiatique » ne se risquait à être le héraut !
Cet indicible-là, il me fallait l’exprimer ! Et pour ce faire tenter de comprendre (dans les deux cas) comment ce qui était en principe inconcevable avait quand même pu être conçu et mis en œuvre, et qu’elles étaient les forces sociales (politiques, économiques, financières mais aussi ethnologiques, psychologiques, etc.) qui en avaient assuré la réussite et le prolongement.
Je n’ai jamais eu l’intention, ni la prétention, de produire un traité sur le terrorisme international avec à terme la volonté préméditée de convaincre un éventuel lecteur ! Ce texte n’est qu’un simple lent et laborieux effort de compréhension au cœur d’une Histoire humaine officielle systématiquement mythifiée et mensongère et la tentative, évidemment maladroite et imparfaite, d’en faire émerger les essentiels tenants et aboutissants.
Alors ou bien ses premières phrases susciteront un écho dans l’esprit de celui qui les lira et dans ce cas il sera peut-être « aspiré » par ce qui suit ou bien il n’y percevra qu’une phraséologie prétentieuse ouvrant très vite sur une vision paranoïaque du monde et, s’en écartera aussitôt.
De fait, pour me suivre il faut auparavant avoir fait un bon bout de chemin tout seul, comme c’est, il me semble, toujours le cas pour les textes dissidents… Ils ne touchent et mobilisent que ceux qui sont déjà en mouvement et leur apportent ainsi parfois matière à mieux penser ce qu’ils ne font qu’entrevoir. Aucun texte, aussi pertinent et brillamment écrit soit-il, n’est apte à modifier radicalement une conscience. C’est le lecteur qui fait sens et y trouve ce dont il a besoin sur l’instant. Il ne m’est bien entendu pas du tout indifférent que quelques rares personnes puissent conforter leur propre analyse critique à travers la mienne mais je sais trop bien que je ne convaincrai personne d’à priori réticent. Déconstruire le récit historique amène progressivement mais inéluctablement à détruire les fondements même de notre quotidienneté. Et c’est un processus délétère qui sape, à la source, la vitalité de celui qui s’y risque… De fait la mienne en souffre encore, malgré le soulagement d’en avoir, à ce jour, fini !
Ecrire, pour moi, autant que j’en sois conscient, s’apparente à un processus de réflexion que chaque phrase produite génère. A contrario des règles académiques qui régissent l’élaboration d’un texte théorique, je ne me suis appuyé sur aucun plan préétabli
1. Ainsi je me sens plus proche du romancier qui tente de suivre les personnages qu’il a créés et se laisse porter par leurs intelligences propres. Sauf, qu’en l’occurrence, il n’existe d’autre entité que moi-même d’où il me faut extraire des mots et des phrases que je puisse juger suffisamment intéressants pour demeurer inchangés une fois relus. Bien qu’il existe, au sein du champ intellectuel, un consensus quasi infranchissable qui affirme que tout a déjà été dit et que seuls la forme et le style sont renouvelables je ne peux trouver d’intérêt à ce labeur d’écriture que dans la présomption de produire de l’hétérodoxie. Sinon à quoi bon !?
Il faut donc, d’abord, débusquer en soi-même le pré-pensé, déconstruire les idées reçues, prérequis indispensable à toute ambition de compréhension du réel tout en défiant l’orthodoxie doctrinale, consensuelle et dominante…Car , tenter de décrire le monde tel qu’il est, et non tel qu’il nous est dit, enserre immédiatement celui qui écrit dans une contrainte au premier abord insurmontable. Tous les écarts radicaux avec
l’Histoire officielle (quel qu’en soit le domaine) ont, de tous temps, été considérés et stigmatisés comme des actes répréhensibles de dissidence, d’hétérodoxie ou même d’hérésie et ont exposé leur auteurs aux pires représailles. De nos jours, au moins dans la partie du monde dite « démocratique » qui se caractérise emblématiquement par l’inviolabilité de la liberté d’expression, ce carcan et les exactions qui en sanctionnent la transgression nous sont dits d’un passé révolu. Il est vrai que pour qu’un Etat, qui s’affiche démocratique, puisse organiser la censure, il lui faut en principe des prétextes tout à fait exceptionnels, à moins de basculer sans retour dans le totalitarisme. Mais son « penchant naturel » à le faire est manifeste
2 car il est évident que de très nombreuses informations « non-conformes »
ne peuvent, et ne doivent pas, être rendues publiques et sont une problématique constante pour tous les gouvernants. Du temps du pouvoir monarchique et/ou religieux, il suffisait, pour s’en assurer le contrôle, de réprimer brutalement tous les dissidents (menaces, incarcération, chantage, expulsion, etc. voire élimination physique si nécessaire). Or, de nos jours, s’il est facile de constater que tous les régimes politiques autocratiques présents sur cette planète qui s’estiment menacés (et ce quel que soit leur affichage idéologique…) perpétuent toujours ces pratiques avec plus ou moins de retenue, il va de soi que pour tous ceux qui font étalage de leur ambition démocratique il est nécessaire de mettre en place des stratégies de contrainte délestées d’un maximum de violences physiques.
Dans cette optique, le suprême objectif serait bien sûr d’amener l’ensemble des agents sociaux décisifs (médias, intellectuels, experts, politiciens, « personnalités », etc.) à produire eux-mêmes le cadre de leur assujettissement, à s’y soumettre en toute inconscience et ainsi à le promouvoir auprès des populations, au final, tout « naturellement ». Or, comme cet idéal de gouvernance, bien qu’en pleine expansion ne soit pas encore complètement achevé, il faut, pour le Pouvoir, se contenter des vieilles recettes, en les réactualisant. Et une des plus classiques a toujours consisté à orchestrer le discrédit de toute contestation susceptible de le déstabiliser sur un principe de base des plus simples: par un renversement de logique imparable, accuser de mensonge celui qui le dénonce afin d’assimiler la mise en doute de la « vérité officielle » d’un événement d’importance à une atteinte à la sureté de l’Etat …! Ainsi en 2017, être catalogué de
conspirationniste, de
complotiste, voire de
négationniste s’avère un barrage rhétorique d’une redoutable efficacité et, en termes de liberté d’expression peut en être considéré comme sa plus puissante proscription.
Ce texte, lui-même expression d’une pensée foncièrement déviante, s’attache à analyser et comprendre comment cette insidieuse censure est en passe, en moins de deux décennies, d’être parfaitement normalisée. Il n’engage au demeurant que moi et se dissocie, à priori, de tout autre « courant de pensée » ! Et je n’ai, in fine, que la modeste satisfaction d’avoir mené à terme cette aventure intellectuelle et d’avoir pris ma part de résistance à l’irrépressible vague de stupidité et de mensonge qui nous ensevelit !
Avertissement
Commencé après les attentats de janvier 2015 ce texte n’était pas encore achevé le 13 novembre suivant. Alors que faire, tout reprendre ? Me relisant je me suis rendu compte d’un phénomène étrange : la discontinuité était patente ! Les deux événements en apparence similaires semblaient d’un autre ordre. D’évidence ils ne se superposaient pas et pourtant l’auraient dû puisque les agresseurs n’avaient pas changé et sont interchangeables (simplement plus nombreux !).
Au demeurant mon analyse des causes, finalement en rien altérée, s’en trouve bien au contraire renforcée. Par contre l’ « effet de souffle » (médiatisation, émotion populaire, réactions et récupérations politiques, « décryptages » des « commentateurs », etc.) s’avère sensiblement modifié. Cela m’incite à proposer dans la première partie de cet essai de compréhension, un double récit : d’abord ce que j’ai écrit, entre crochets
[…] et en italique, au lendemain de la manifestation du 11 janvier suivi, pour chaque paragraphe, de ce que m’inspira la situation de cette fin d’année 2015.
Aujourd’hui, début janvier 2017, je reprends le cours de cette écriture dont pour de multiples raisons (peut être en tout premier lieu un sentiment de grande lassitude et d’inutilité) je me suis éloigné pendant presque une année entière. Pourtant ayant, à ce jour, déjà « produit » une centaine de pages et intimement affecté par le fait de laisser un « travail » (quel qu’il soit) inachevé, il m’apparait quasiment vital de m’y remettre et d’en terminer… Cette troisième et dernière révision me force donc parfois à commenter des parties trop datées que le cours de l’Histoire (ou plutôt l’Histoire qui court…) a rendues obsolètes et quelque peu chahutées… Ces incises seront donc précédées de : [2017]
Cet exercice aura au moins le mérite de démontrer à quel point la « « pensée » journalistique ne peut être qu’éphémère. Ce qui rend totalement impossible pour une population abreuvée d’immédiateté d’accéder à une compréhension réelle des événements qu’elle subit.
Il me faut également prévenir, dès à présent, un lecteur éventuel bien qu’improbable que plus de deux cent pages sont à suivre… Comme la mise en page de ce site n’offre pas un confort de lecture suffisant sur une telle distance je n’en livre ci-dessous que le plan et renvois à la version Pdf, de consultation plus aisée, en ligne….
Ici!
Table
Préambule
Avertissement p.3
Ce dimanche 11 janvier2015 … p.6
Dimanche 15 novembre 2015
1) Les mass-médias et l’officielle communication p.7
2) Le grand rassemblement p.15
3) Le peuple p.16
4) La liberté d’expression p.18
5) La grande manipulation p.21
[Janvier 2017] p.24
6) Histoire et vérité. p.26
6
1) Les acteurs de l'histoire p.26
6
2) D’où provient donc ce terrorisme islamiste et que dissimule-t-il ? p.27
6
3) Les zones d’influences p.29
6
4) Impérialisme et idéologie p.31
6
5) L’avant et l’après p.33
a) L’Afghanistan p.33
b) La fiction décisive p.37
c) L’Etat des lieux p.39
c
1) L’Iran p.39
c
2) L’Irak et la guerre Iran-Irak p.42
c
3) La guerre d’Irak, la deuxième donc ! p.43
c
4) L’intermède Clinton (1992-2000) p.45
c
5) Le coup d’Etat du clan Bush et des néoconservateurs : L’élection p.46
[Janvier 2017]
c
6) De janvier au 11 septembre 2001 p.48
Intermède p.50
7) Les néoconservateurs p.51
7
1) Historique p.51
7
2) L’idéologie p.55
7
3) Guerre froide et propagande p.58
8) Indispensable détour p.60
8
1) La « révolution » américaine p.60
8
2) Le Second Congrès Continental ou première ébauche de constitution p.66
8
3) La France et Lafayette p.70
8
4) La Constitution p.72
a) Chronologie p.72
b) Fédéralisme et antifédéralisme p.73
c)
Mise en perspective p.75
c) « Les pères fondateurs »
p.77
d) Quels furent donc les « gagnants » ? p.79
8
5) Irréductibles turpitudes. p.84
a) L’initiale, l’esclavagisme ! p.84
b) « La destinée manifeste » p.86
c) La déportation p.87
d) Et puis vint la Ruée vers l’or…p.88
8
6) Le bipartisme p.90
8
7) Le Parti républicain p.95
8
8) Le Parti démocrate p.98
89) La FED ou la mainmise de la finance anglo-saxonne sur l’économie américaine p.114
8
10) Divergences p.120
a) Au fait, qu’est-ce que « La Gauche » ? p.120
b) Oui mais alors aux Etats Unis ? p.127
9) Néo, vraiment !? p.132
10) Le début de la fin ou la fin du début…p.143
a) Conspirationnisme ou censure ? p.144
b) Pourquoi sont-ils intouchables ? p.147
11) Les guerres en suivant…p.151
12) Les aveux ! p.156
13) Le nouveau millénaire p.159
14) « Il y a deux manières de conquérir et d’asservir une nation, l’une est par les armes, l’autre par la dette » p.162
15) Ils ? p.165
16) Un instructif exemple… Comment un jeune et modeste énarque, etc…? p.175
17) Le « système »… p.180
18) Dénouement p.183
19) Le 11 septembre 2001…p.191
a) La Syrie p.195
b) La Russie, aujourd’hui…p.197
21) La censure rampante p.202
22) Internet ! p.203
23) Lois d’exceptions p.216
Mais au fait, en théorie, de quoi sont-elles le nom ? p.217
Epilogue p.221
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Le 6 avril 2018
Singulier.eu
Retour
1 Celui que je livre ici est postérieur à l’achèvement du texte et n’est que le reflet de mon cheminement…
2 …, comme le prouve le débat qui a eu lieu au sein de la commission des lois, ce 18 novembre 2015, où les députés (
socialistes !) ont discuté d'un amendement
déposé quelques heures plus tôt par une dizaine d’entre-eux (dont la vice-présidente de l'Assemblée Nationale Sandrine Mazetier),
visant à rétablir une disposition de la loi de 1955, qui ouvre la possibilité de contrôler toute publication lorsque l'état d'urgence est déclaré. Pour finir, et pour cette fois, l’amendement a finalement été retiré et l'exécutif a supprimé cette disposition…