Ce matin, vendredi 15 février 2013, je prends mon petit déjeuner avec ce cher Brice Couturier (1) qui nous a concocté une chronique au petits oignons pour ouvrir le débat des matinales sur les prisons, dans le cadre d’une journée thématique France Culture intitulée, "Surveiller, punir et après ?"
Des propos dignes d’un Eric Zemmour policé tant ils sont convenus, insidieux, rudimentaires et en définitif foncièrement conservateurs. C’est la marque de fabrique du bonhomme qui nous présente ses petits « papiers quotidiens » (et donc lui-même !) comme une courageuse rébellion envers l’ordre établi. (Voir sa « réponse » à mon commentaire publiée sous sa chronique sur le site de France Culture : « Oui, oui, "idéologues réactionnaires", tous ceux qui ne courbent pas l'échine dans le sens du vent. Aucune chance avec moi. ». Drôle d’époque, où le bourgeois qui croit penser se prend pour Bakounine !)
Vous pouvez le lire, ci-dessous, dans une version où je n’ai pas pu m’empêcher de commenter quelques passages.
Il est fort dommage que Christiane Taubira, (Garde des sceaux, à l’origine d’un projet de réforme de la condition pénitentiaire), ait dû quitter le plateau quelques minutes avant cette chronique et donc n’ait pu en apprécier pleinement l’opportunité. Mais Mr Couturier l’aurait-il osé en l’état?
Mais, en définitif, ce qui heurte, révolte devrais-je dire, et génère donc ces quelques lignes c’est qu’un des chroniqueurs les plus en vue de FC puisse tenir des propos d’une telle malhonnêteté intellectuelle. Mr Couturier a bien sûr le droit d’avoir des opinions et peut être est-il même payé pour nous en faire part mais nous sommes sur France Culture, enfin, pardon, « devrions être » sur France Culture. Comme c’est dans l’intitulé il ne peut y avoir de contestation sur la vocation de cette radio car culture vient du latin cultura, « action d’éduquer l’esprit » repris au XVIème siècle jusqu’à la fin du XVIIème dans son sens moral «développement des facultés intellectuelles par des exercices appropriés » / Dict. hist.de la langue Française par Alain Rey).
Dans ce cadre si Mr Couturier avait commencé sa chronique par : « Je vais aujourd’hui vous exprimer ici ce que je pense être l’opinion (qui n’est pas nécessairement la mienne…) de la majorité de nos concitoyens sur la fonction de la prison,…) son intervention aurait pu être utile et efficace face à Antoine Lazarus (Président de l'Observatoire International des Prisons) et Laure de Vulpian (journaliste, spécialiste des questions de justice) tous deux détenteurs d’une authentique connaissance du dossier en leur permettant , au sein d’un véritable dialogue (et non d’un affrontement de point de vue) de déconstruire un ensemble d’idées reçues erronées, une vision simpliste de la délinquance et de la justice, et des réponses punitives avérées criminogènes ce qui est, avouons le, un comble d’imbécilité au sein d’une organisation sociale.
Mais Mr Couturier n’est pas un journaliste mais bel et bien un idéologue réactionnaire « bien-pensant » qui dissimulé derrière son enseigne journalistique anglo-saxonne de pseudo objectivité factuelle et de provocateur à « deux balles » discrédite définitivement un service public dédié, à ses origines, à l‘ouverture d’esprit et à l’intelligence.
Triste France !
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La chronique de Mr Couturier est disponible sur le site de France Culture. Ici ! Chaque terme, chaque tournure de phrase, chaque intonation à l’écoute révèle le sous-discours qui imprègne ce texte. Tout y est insidieusement induit… Tout révulse !
Le voici dans son intégralité, « agrémenté » de mes propres commentaires….
Chronique de Brice Couturier, vendredi 15 février 2013, à 8h15
-BC : « A quoi sert la prison ? Elle remplit, me semble-t-il, une quadruple fonction.
Primo - et c’est un aspect qui est étrangement absent des débats en ce moment – elle permet de neutraliser les délinquants dangereux, en les plaçant dans l’impossibilité matérielle de nuire davantage à leurs semblables. Car nous vivons dans un étrange pays, où l’on voit parfois les familles des victimes de violence devoir déménager pour échapper aux représailles de leurs agresseurs, furieux d’avoir été dénoncés…
« Il n’existe aucune manière d’éradiquer ce risque car les représailles, qui proviennent essentiellement des familles ou des clans des condamnés, ne sont pas stoppées pas l’incarcération de ces derniers et, d’évidence, ne peuvent qu’être aggravées par la lourdeur de la peine ! »
-BC : Deuxio, la prison évite aux victimes la tentation de se faire justice elles-mêmes – ce qui pourrait finir par arriver si l’opinion continuait à percevoir les politiques pénales menées comme excessivement favorables aux délinquants.
« Ce n’est pas l’internement des délinquants qui nous extrait de la loi du Talion mais la civilisation. Soit, par exemple, la certitude d’appartenir à une société en cohérence avec ce qu’elle prétend être : Liberté, égalité, fraternité. L’injustice sociale, n’en déplaise à Couturier, est le premier facteur de délinquance. »
-BC : Tertio, elle est censée constituer une dissuasion pour ceux que tente une transgression punie par la loi.
Enfin, elle devrait favoriser la réinsertion sociale des délinquants qui, une fois payée leur dette envers leur victime et envers la société, doivent pouvoir renouer avec le cours normal de leur existence, équipés des moyens de l’assurer normalement. La bien-pensance, surtout préoccupée par ce dernier point, semble négliger généralement les trois autres.
« Il y a là un retournement sémantique et rhétorique fascinant de perversité. Ceux qui, comme moi-même ici, cherchent et énoncent les principes qui devraient prévaloir dans une véritable politique de justice sociale sont catalogués d’un méprisant sobriquet : « La bien-pensance » ! Outre l’inqualifiable culot qui consiste à accuser autrui de ce que l’on est d’abord soi même, quelle intelligence, digne de ce nom, oserait réduire tout le travail intellectuel des dernières décennies qui révèle les effets délétères et improductifs de l’incarcération comme unique réponse à la criminalité, à la simple volonté, stupide et naïve, de transformer les bourreaux en victimes ! »
-BC : La Garde des Sceaux, Christiane Taubira, appartient au courant d’opinion qui considère l’emprisonnement pour de courtes peines comme « criminogène ». Elle voudrait que les peines de prison deviennent exceptionnelles et qu’elles soient remplacées, dans les cas des condamnations les plus légères, par des sanctions patrimoniales (des « jours amendes ») et par des « peines exécutées dans la communauté » - c’est-à-dire des périodes de probation.
Elle a assurément raison en ce qui concerne les auteurs de délits routiers légers – qui n’ont rien à faire en compagnie des trafiquants de drogues. Elle s’appuie sur une donnée incontestable – la surpopulation carcérale et l’état désastreux de nombre de maisons d’arrêt – pour prôner une politique de dégonflement des effectifs pénitentiaires.
Alors, oui, c’est vrai, la France compte environ 67 000 détenus pour un nombre de places disponibles, dans ses prisons, de 57 000 environ. Le Contrôleur général des prisons a dénoncé à maintes occasions des conditions de détention indignes et il a raison : le sens de la peine de prison, c’est une privation de liberté – elle ne doit pas s’accompagner d’une humiliation de l’individu, encore moins de mauvais traitements.
Le gouvernement précédent avait décidé des constructions de prison, afin de porter le nombre de places disponibles à 80 000. La Garde des Sceaux a annulé ce programme. Mais si le nombre des détenus a fortement augmenté, ces dernières années, il n’a fait que suivre – avec retard – la forte augmentation de la délinquance. Il ne viendrait à l’idée de personne de supprimer des lits d’hôpitaux en période d’épidémie, sous prétexte que le nombre de malades augmente.
« Là, on atteint des sommets dans l’argumentaire insidieux ! Pourtant mettre l’hôpital et la prison sur le même plan relève plus de la bêtise que de l’habilité démonstrative tant cette comparaison est ridicule et s’auto détruit à peine énoncée … »
-BC : Quant au taux de la population carcérale en France – autour de 100 pour 100 000 - il reste plutôt inférieur à la moyenne OCDE ; très loin, en tous cas, du taux américain – qui est 8 fois supérieur – et même des taux d’emprisonnement de pays comme la Grande-Bretagne ou de l’Espagne, où ils tournent autour de 150 pour 100 000. D’ores et déjà, la majorité des délinquants condamnés à des peines de prison, échappent de facto à l’emprisonnement, puisque 80 000 peines prononcées par les tribunaux n’ont pas été exécutées au cours des années récentes – 30 000 pour la seule année 2009. Et seules, 13 000 d’entre elles ont bénéficié d’un aménagement de peine – sous forme de bracelet électronique, dans la plupart des cas. Les autres demeurent donc impunies.
« Par delà le pervers effet d’annonce d’une criminalité impunie et d’une, sous entendue, politique carcérale laxiste, et si Mr Couturier était un journaliste, il pourrait s’interroger sur une justice qui condamne à tour de bras, pour satisfaire sa tutelle politique, mais ne peut faire appliquer les peines tant le système pénitentiaire est sursaturé depuis des décennies, les conditions de détentions abominables, et les effets sur l’augmentation du taux de récidive dévastateur…. »
-BC : On nous dit aussi : les courtes peines ne devraient pas donner lieu à emprisonnement, car la prison est une école du crime pour les petits délinquants.
« Qui est ce « on » ? Est-ce un journaliste qui nous parle ou bien une caricature de pilier de comptoir citant ses sources ? »
-BC : Le problème, ce n’est pas tant la prison que les maisons d’arrêt, qui accueillent les condamnés à de courtes peines. Paradoxalement, les conditions de vie y sont plus dures que les maisons centrales, réservées aux détenus condamnés à de longues peines.Philippe Bilger, l’ancien avocat général de la Cour d’appel de Paris, critiquait récemment sur son blog l’idée que la prison serait « l’école du crime ». « La prison ne fait que prendre acte de malfaisances ponctuelles avant qu’elle ne prive de liberté. » Et de dénoncer – je cite – « ces temps de mansuétude dogmatique » où « le mal accompli et sanctionné mériterait plus de considération que le bien des victimes ». Il faut reconnaître qu’il est davantage en phase avec une opinion publique qui, si l’on en croit les sondages, reproche à la justice une clémence excessive et désapprouve massivement la récente suppression des peines-planchers (43 % contre 8%)". »
« Enfin pleinement dévoilée, l’idéologie réactionnaire du « pamphlétaire » s’étale au grand jour et nous informe sans détour sur ses références intellectuelles. Car Philippe Bilger est un avocat qui s’affiche « de droite » et ne craint pas de se qualifier lui-même de « réactionnaire », qui a soutenu Éric Zemmour avant son procès pour « diffamation raciale » et « appels à la discrimination et à la haine raciale », et qui défend les peines planchers et la suppression du juge d'instruction. Edifiant, non ?
Et pour verrouiller la marmite, un dernier petit « si l’on en croit les sondages », (une perle parmi les allégations de notre désopilant faux cul…), sorti d’on ne s’est d’où, « affirmation » non justifiée, qui, à elle seule suffit à décrédibiliser celui qui la profère. »
Le 3 Mars 2012
Singulier.eu
A Stéphane Hessel !
Le jeudi 28 février 2013, pour « honorer » la mémoire du « grand homme », Marc Voinchet a eu le culot de se flatter de l’avoir reçu à plusieurs occasions et tout particulièrement il y a juste un an (le 28 février 2012), à l’occasion de la sortie du livre « Le rescapé et l'exilé » coécrit avec Elias Sanbar, également présent ce jour là dans le studio. La colère qui m’avait étouffé ce matin là en a été subitement ravivée ! Car le « traquenard » qu’il leur avait concocté, avec l’aide malveillante de Brice Couturier, et la présence surprise d’Emmanuel Halperin fut un modèle du genre, à analyser dans toutes les écoles de journalisme. J’avais cru bon, le lendemain, de poster un commentaire révolté sous le texte de sa chronique sur le site de France Culture, qui n’y a jamais figuré malgré un rappel auprès du médiateur. Il est vrai que la majorité des propos, ici tenus, lui sont étonnamment favorables et j’ose espérer qu’ils ne sont pas le reflet fidèle de l’ensemble des auditeurs de cette radio….Alors je voudrais manifester ici mon respect et mon admiration envers Mr Hessel en lui dédiant cette ultime indignation face au mépris et à l’outrecuidance dont il fut ce jour là victime !
Voici d’abord la chronique (consultable ici !) que lui (et nous) infligea Brice Couturier pour l’accueillir :
-« Cher Stéphane Hessel, cher Elias Sanbar,
je confesse mon admiration pour votre éditeur, qui a eu l’idée si originale de faire dialoguer deux personnalités « d’origine et de génération différente », comme il l’écrit, et dont le lecteur naïf s’attend à ce qu’elles aient sur la question israélo-palestinienne, des avis peut-être différents… Mais on constate rapidement que, comme le dit Elias Sanbar, vous êtes « côte-à-côte et non pas face-à-face ». Vous communiez dans une même hostilité de principe envers le seul Etat juif, responsable, selon vous de tous les maux qui l’accablent et de toutes les violences commises au Moyen Orient. Oh ce n’est certes pas la première fois qu’on feint d’organiser des débats contradictoires sur ce conflit du Proche-Orient en mettant en scène, mettons, un représentant patenté de l’Autorité palestinienne et un militant israélien de La Paix Maintenant, ou encore un responsable de l’OLP et un « Alterjuif » (selon l’excellent néologisme forgé par la psychiatre Muriel Darmon)… Mais que dirait-on d’un « face-à-face sans complaisance », bien sûr, entre un représentant officiel du Likoud et un Arabe pro-israélien, car il en existe, vous savez. Il y a une manière de simuler le débat entre des gens d’avis rigoureusement identique, qui a pour effet de disqualifier toute voix discordante. La mienne est bien modeste, face à deux personnalités de votre envergure, permettez-moi cependant de la faire entendre.
Pendant des années, on nous a répété que le Moyen Orient vivrait dans la paix, la stabilité, la bonne humeur et la prospérité générale, si seulement le « problème israélien » était résolu… Mais l’on restait vague sur la résolution en question. Passait-elle par la paix ? Ou par la victoire et la destruction d’Israël, telle qu’elle a été recherchée lors des guerres lancées par ses voisins contre l’Etat juif ?
Il semble que l’histoire qui s’emballe depuis le Printemps Arabe de l’an dernier, ait définitivement invalidé cette théorie.
L’actualité, au Proche et au Moyen Orient, ne tourne plus de manière obsessionnelle autour du conflit israélo-palestinien. Il ne figurait pas à l’agenda du Printemps arabe. Les peuples arabes ont cessé de s’en prendre en bloc à ce bouc-émissaire commode, offert à leur colère par des despotes qui les ont plongés dans la tyrannie policière et l’échec économique. Je ne pense pas que quiconque aujourd’hui souscrive encore à l'idée qu'un règlement pacifique de ce conflit résoudrait tous les problèmes de la région.
Le Printemps arabe et ses suites hivernales – savoir la montée en puissance des partis islamistes à la faveur des processus de démocratisation -, les prodromes de guerre civile en Egypte, la guerre froide qui se poursuit par Syriens interposés entre l’Iran et l’Arabie saoudite, les menaces de plus en plus précises de l’ayatollah Khameiny contre « le cancer sioniste » qu’il entend « éradiquer » par l’arme nucléaire, les menaces iraniennes sur le détroit d’Ormuz, tous ces évènements ont fait perdre au conflit israélo-palestinien sa « centralité » d’hier. Il n’y a guère qu’en Europe où la diabolisation d’Israël fonctionne encore. Faute d’avoir su donner aux enfants de l’immigration les emplois correspondant à leurs qualifications, on cherche à les enfumer dans une pseudo-communion suspecte dont la figure du Juif est la victime commode. Le vieil antisémitisme, d’origine chrétienne comme d’origine musulmane, trouve là une reconversion particulièrement inquiétante.
L’actualité brûlante, ce sont, en particulier, les atrocités commises par le régime syrien contre sa propre population. Elles méritent l’attention des grandes consciences que vous êtes d’une manière peut-être plus pressante que les appels au boycott des produits israéliens. Pour donner un ordre de grandeur, je signale que l’Opération Plomb Durci, lancé par Israël contre Gaza d’où partaient des tirs de roquettes qui ont ensanglanté le Sud du pays, a fait 1 315 morts, parmi eux des militaires - mais hélas aussi des civils - entre décembre 2008 et janvier 2009. Le régime d’Hafez El-Assad a déjà tué plus de 6 000 de ses propres ressortissants, la quasi-totalité étant des civils. Comme vous avez qualifié la première opération de « crime de guerre » et de « crime contre l’humanité », j’imagine que vous aurez à cœur de proposer la même inculpation contre le régime de Bachar El Assad, ou encore contre les auteurs des atrocités commises contre les minorités chrétiennes en Egypte et ailleurs dans le monde arabo-musulman… »
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Ci-dessous le commentaire qui fut posté par mes soins (mais non publié) sur le site de France Culture :
« Est-il encore admissible de subir Brice Couturier chaque « Matin » de France Culture ? Ce 28 février 2012 il a certainement voulu illustrer (avec succès) l’encouragement deStéphane Hessel à l’indignation.
Sa chronique sur le livre de ce dernier écrit à deux mains avec Elias Sanbar « Le rescapé et l'exilé » est un modèle de mauvaise foi et d’ (im) posture intellectuelles absolument indigne de toute prétention journalistique. Elle n’avait en fait pour seul objectif que de préparer le terrain à l’intervention d’ Emmanuel Halperin, invité surprise (vue l’étonnement d’Elias Sanbar à sa présence…) de l’hypocrite Marc Voinchet qui dans la première partie consacrée uniquement au livre et à leurs auteurs s’est félicité du caractère non polémique et constructif du débat entre les deux cosignataires , fustigeant avec eux la stérilité des rings médiatiques (« nous ne sommes pas sur TF1 ! ») alors qu’il avait prévu, de leur opposer la méprisable rhétorique d’un Emmanuel Halperin (soutenu par Couturier), inconditionnel porte parole revendiqué d’un état sioniste intransigeant.
Deux hommes, le juif et le palestinien, tous deux incontestablement intègres et légitimes, tentent de réunir leurs points de vue au sein d’un même ouvrage et sont invités pour exposer ce qui les réunit par delà ce qui les oppose…. Et à quoi jouent les deux « journalistes » supposés relayer cette espérance raisonnée? Ils les livrent en pâture à l’arrogante stupidité d’un porte-parole du discours officiel du gouvernement Israélien, qui transpire la rouerie et la perfidie intellectuelle dans chaque parole prononcée et qui considère que toute critique de la politique Israélienne n’est que pure manifestation d’un antisémitisme primaire. La retenu d’Hessel et de Sanbar face au détournement programmé de leurs intentions fut exemplaire mais vaine. Car, comme il le fut dit dans la première partie de l’émission, l’opposition frontale d’idées contradictoires n’alimente aucun espoir d’évolution. Et l’objectif fut atteint : Rabaisser une pensée étayée, rationnelle et productrice d’un espoir de changement à l’état de simple opinion partisane et donc contestable.
Bravo messieurs ! Magnifique démonstration d’impartialité !
Mais qui sont ces gens qui s’approprient l’espace médiatique dit « de référence » chaque matin sur France Culture ? En quoi sont-ils dignes de s’affirmer journalistes ? A quelle déontologie se réfèrent-ils pour affirmer ainsi leur subjective arrogance? Et surtout qui les nomment et quels intérêts protègent-ils ? Nous en voilà réduits à regretter Alain Gérard Slama et Alexandre Adler !!!
Le néo conservatisme libéral affiché de Brice Couturier n’a laissé jusque là, aucun doute quant à son allégeance aux pouvoirs dominants et à son rôle de nouveau chien de garde. Nous avons eu, de plus, ce matin la preuve de sa vassalité à l’international lobby sioniste. L’accumulation des preuves de sa servilité à la pensée dirigeante finira t’elle enfin par discréditer définitivement sa présence sur un service public, par principe garant, au minimum, de l’apparence d’un pluralisme démocratique ?
J’en doute, comme je doute que vous tiendrez le moindre compte de mon propos, que vous ne manquerez pas de juger excessif et outrancier. Mais peu importe, car en ces temps délétères et corrompus, seul compte encore l’expression de notre belle et saine colère, ultime rempart à notre définitive asphyxie. »
Le 6 Mars 2013
Singulier.eu
(1) Ancien animateur de Radio Nova, Brice Couturier a fait partie de la rédaction de la revue Autrement et a été rédacteur en chef du magazine Globe, qu’il avait cofondé. Il a ensuite été rédacteur en chef du magazine Lui (1990-1992), chef du service Idées de L’Événement du Jeudi (1998-2000), rédacteur en chef adjoint du mensuel Le Monde des débats (2001) et critique musical de Marianne.
Brice Couturier a également contribué aux revues Communisme et Esprit, et appartient au comité de rédaction de la revue Le Meilleur des Mondes depuis sa création en 2006. Il a animé l’émission de débats « Contre-expertise » sur France Culture en 2002, et depuis décembre 2006, il produit l’émission « Du grain à moudre » sur cette même chaîne, aux côtés de Julie Clarini jusqu’en 2010, puis de Louise Tourret depuis janvier 2011. Par ailleurs, il a été maître de conférences associé au Centre Hannah Arendt de géopolitique européenne à l’Université de Marne-la-Vallée (2001-2008).
[Source principale : Wikipedia – Dernière actualisation : février 2011]